Le chauffage au bois, un choix éco-responsable

Le chauffage au bois ne date pas d’hier… Et pourtant, après le grand succès du chauffage électrique, les préoccupations environnementales et économiques rendent la place d’honneur au vieux compagnon de l’homme : le feu.

Le bois : une énergie renouvelable et bon marché

En France, les arbres ont la part belle. Depuis les années 80, la forêt gagne même du terrain : elle occupe aujourd’hui plus de 30% du territoire métropolitain ! Pourquoi ? Préoccupations environnementales, recul de l’agriculture et développement de la filière bois expliquent que chaque année, la surface boisée croît d’environ 0,7%. Quant à son exploitation, il y a encore de la marge puisqu’on n’utilise que 60% du volume poussant chaque année. Le secteur du chauffage au bois emploie environ 60 000 personnes sur les quelque 450 000 employés de la filière bois en général.
Le bois est une source d’énergie renouvelable et son empreinte carbone est quasiment nulle, puisqu’un arbre en poussant consomme exactement le CO2 qu’il va relâcher en brûlant. Les seules émissions de carbone proviennent éventuellement du transport, qu’il faut donc réduire au minimum en s’approvisionnant dans sa région, ce qui favorise l’emploi local.
Enfin, le bois est un combustible peu onéreux et surtout, son prix est relativement stable dans le temps. Par kilowattheure, il revient à entre deux et six centimes, contre 7 en moyenne pour le gaz et environ 13 pour l’électricité.

Les différents appareils de chauffage au bois et les combustibles disponibles

Les principaux appareils de chauffage au bois existant sur le marché sont :
• Les cheminées ouvertes : toujours disponibles sur le marché, elles n’ont plus vraiment la cote. Malgré l’agrément sensoriel du foyer ouvert, le rendement est très bas, ne dépassant guère 40%.
• Les cheminées avec insert : esthétiques, elles existent dans tous les styles, du plus traditionnel au plus contemporain. L’insert peut comporter un mode « foyer ouvert » pour profiter des flammes à certains moments, selon vos envies.
• Les poêles à bois : ils sont souvent utilisés comme mode de chauffage d’appoint, mais lorsqu’ils sont bien lancés, ils peuvent réchauffer une surface d’au moins 100 m2.
• Les chaudières à bois : elles sont reliées au circuit de chauffage central comme n’importe quelle autre chaudière. La chaudière à bûches doit être alimentée manuellement, tandis que la chaudière à pellets (voir ci-dessous) peut être alimentée automatiquement par une vis sans fin en provenance d’un silo à granulés.

Les principaux combustibles à base de bois sont :
• Les bûches : bien sèches (minimum deux ans, mais l’idéal étant 4-5 ans), les bûches, de chêne principalement, sont le combustible le plus traditionnel. Pour avoir un bon rendement, elles doivent comporter moins de 25% d’humidité. Le rendement est de 50 à 70% en moyenne. Leur principal avantage, c’est la beauté d’un feu de bois, dont l’attrait est inchangé depuis la domestication du feu par l’homme…
• Les granulés ou pellets : issus du compactage des sciures de l’industrie du bois, les granulés doivent comporter moins de 10% d’humidité. Ils mesurent en moyenne 7mm de diamètre et deux ou trois centimètres de long. Leur rendement est excellent, jusqu’à 90%, sans négliger le fait que leur production est écologique et participe au recyclage des déchets de bois. Avec les granulés, la régulation automatique est possible, mais l’électronique peut être sujette à des pannes, et les mécanismes nécessitent un entretien très régulier.
• Les plaquettes ou bois déchiqueté : il n’y a pas encore beaucoup de fournisseurs en France, mais cela devrait aller en augmentant car les plaquettes sont, comme les granulés, un excellent moyen de recycler les déchets du bois, avec peu d’étapes dans la transformation.
• Les bûches densifiées : un peu comme les granulés, mais de la taille d’une bûche ! Ce sont également des sciures compressées, sans aucun traitement chimique ni liant. Elles ont un pouvoir calorifique 3 à 4 fois supérieur à celui du bois de coupe.

Des performances certifiées pour obtenir des aides financières

Dans certains cas, vous pouvez avoir droit à des aides de l’Etat pour vous permettre de financer l’achat de votre appareil et son installation. Crédit d’impôts pour la Transition Energétique (CITE), Prime Énergie, parfois les aides de l’ANAH ou l’éco-prêt à taux zéro… Mais il y a des conditions à remplir. Parmi elles, faire appel à une entreprise RGE (reconnue Garante de l’Environnement) est nécessaire. Le chauffage doit aussi prouver ses performances pour être éligible à ces subventions. Des labels sont là pour les certifier.
Flamme Verte : il qualifie les performances de l’appareil, qui doit être classé 4 ou 5 étoiles, en fonction de son rendement, et des émissions de CO2 et de particules.
• Des Normes Françaises NF garantissent la qualité des combustibles (il y en a de spécifiques pour chaque combustible, bûches ou granulés, mais pas encore pour les plaquettes).
• Qualibois : ce label concerne l’installateur et prouve qu’ont été vérifiés sa formation, les services proposés (par exemple l’entretien du chauffage) et ses compétences en matière de gestion d’entreprise et de personnel.

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