Les énergies bois et fioul ennemies ? Au contraire !

La récente chute du cours du baril pétrole a rendu l’énergie fioul domestique plus compétitive que jamais. Selon UNICLIMA, on constate ainsi une baisse de 37% des installations de chaudière à bois entre 2013 et 2014 (1). Toutefois, cette baisse ne doit pas faire oublier que le fioul et le bois sont deux énergies parfaitement complémentaires et qu’à terme, encouragée par la transition énergétique, l’énergie bois viendra en substitution chez de nombreux foyers français.

Le fioul domestique, une énergie qui réchauffe 50 millions d’Européens

A l’exception du traditionnel reportage de Jean-Pierre Pernaut sur les livraisons de fioul qui s’amoncellent en plein cœur de l’hiver, le marché du fioul domestique est un marché dont on ne parle finalement que peu. Et pourtant, le fioul domestique permet à 10 millions de Français de se chauffer et, en Europe, c’est plus de 50 millions de personnes qui sont clientes de cette énergie.

Le portrait des Français qui se chauffent au fioul domestique se décompose de la façon suivante : ils ont en moyenne 59 ans et sont majoritairement propriétaires d’une maison individuelle construite avant 1975. Sur la base du cours actuel du baril de pétrole, la facture moyenne d’un foyer chauffé au fioul domestique est d’environ 1400€ par an. Comme le montre la carte ci-contre, on retrouve cette énergie partout sur le territoire.
A titre d’exemple, la région Ile-de-France est la région dans laquelle on retrouve le plus grand nombre de logements fioul et Paris compte à elle seule 85 000 appartements chauffés au fioul. Toutefois, c’est une énergie que l’on retrouve majoritairement en zone périurbaine et en milieu rural.


Carte française des logements chauffés
au fioul domestique (source INSEE)

Le bois, un moyen de chauffage qui vient pour le moment en complément du fioul …

Pour une grande majorité, ces foyers situés en zones périurbaines ou en milieu rural partagent d’ailleurs un point commun, l’utilisation du bois comme moyen complémentaire de chauffage. Ils sont ainsi :

  • 52% à disposer d’un insert ou d’une cheminée ouverte,
  • 17% à avoir un poêle à bûches,
  • 4% à avoir un poêle à granulés bois.

Au-delà de l’indiscutable bien-être qu’apporte la traditionnelle flambée du soir, pour ces ménages le bois vient en complément du fioul et permet de réduire la facture de chauffage.

… et qui pourra à terme venir en substitution du fioul domestique

Avec les deux tiers des logements chauffés au fioul non raccordables au réseau de gaz, lorsque la chaudière arrive en fin de vie, les principales solutions offertes au propriétaire sont connues et, comme le montre le schéma ci-dessous, dépendent de l’âge du propriétaire :

Les + de 57 ans préfèrent le chauffage au fioul

Lorsque le propriétaire a plus de 57 ans, il remplace sa chaudière usagée par une nouvelle chaudière au fioul domestique (dans 57% des cas d’ailleurs par une chaudière à condensation permettant de réduire de 20% la consommation annuelle de fioul). Lorsqu’il a entre 45 et 57 ans, il installe principalement une pompe à chaleur (PAC) et enfin, lorsqu’il a moins de 45 ans et parce qu’il lui est possible d’amortir sur la durée le coût de l’installation, il privilégie le chauffage bois.

Il est d’ailleurs tout à fait éclairant de constater que les professionnels de la distribution de fioul domestique ont d’ores et déjà pris ce virage et proposent du granulé de bois (en vrac ou en conditionné) à leurs clients.

(1) Source UNICLIMA http://www.uniclima.fr/fileadmin/BASE_DOCUMENTAIRE_UNICLIMA/Chiffres_marche/2015_02_10_DP_UNICLIMA_2014_FINAL.pdf

 

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