Depuis plusieurs décennies, les prix de l’électricité et du gaz sont réglementés en France, et ce, pour éviter une flambée des prix. Une exception typiquement française qui va disparaître à très court terme et entraîner (encore) une hausse du prix de l’électricité.
Tarifs réglementés : qu’est-ce que c’est ?
Créés au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, les tarifs réglementés de l’électricité et du gaz sont fixés et régulièrement mis à jour par les pouvoirs publics, en l’occurrence par le ministère de l’Énergie. Ils permettent alors de temporiser les hausses brutales des énergies à une époque où la France cherche à se reconstruire. Ainsi, depuis un peu plus de sept décennies, ils sont sensés garantir des prix modérés et lisser les éventuelles hausses.
De fait, pour se fournir en électricité et en gaz, les Français n’avaient pas le choix du fournisseur et s’adressaient respectivement à EDF et GDF (nouvellement Engie). De même, il y avait un seul et unique tarif, et puis c’est tout.
L’ouverture du marché de l’électricité et du gaz à la concurrence se fait sous l’impulsion de l’Union Européenne. Engagée en 1996, elle se traduit le 1er juillet 2007 par la possibilité pour les particuliers de changer de fournisseur d’énergie.
Fin des tarifs réglementés : impact sur les prix de l’électricité et du gaz
En 2013, l’Association nationale des opérateurs détaillants en énergie (Anode) qui regroupe la plupart des concurrents d’EDF dépose un contentieux auprès du Conseil d’État français pour demander la fin des tarifs réglementés. Celui-ci s’est alors reposé sur les recommandations de la Cour de justice de l’Union européenne. Cette dernière a rendu un avis en demi-teinte, estimant toutefois que cela entravait la libre concurrence.
Le 20 juillet 2017, le Conseil d’Etat annule un décret de mai 2013 concernant la fixation des tarifs réglementés du gaz en France. De fait, cette annulation va également entraîner sous peu une procédure similaire concernant le dispositif encadrant les prix de l’électricité.
Dès l’annonce de l’annulation du décret de mai 2013, UFC-Que Choisir a fait part de son inquiétude. Pour le gaz, c’est plutôt une bonne nouvelle car les opérateurs vont pouvoir proposer des offres qui devraient être un peu moins chères que celles d’aujourd’hui. En revanche, pour l’électricité, la situation est beaucoup plus complexe. En effet, au regard des difficultés actuelles d’EDF et de son monopole quant à la gestion d’un parc vieillissant et de plus en plus décrié de centrales nucléaires, les prix ne devraient pas chuter, mais bien au contraire, connaître une forte hausse. Une flambée des prix qui impacteraient tous les Français sans exception puisque les opérateurs alternatifs comme Engie ou Lampiris devraient également revoir leur copie à la hausse.
Se chauffer au bois pour baisser sa facture énergétique
La fin des tarifs réglementés de l’électricité ne s’appliquera évidemment pas demain, mais dans un délai tout de même court. Un véritable casse-tête pour bon nombre de ménages se chauffant à l’électricité et qui verront immanquablement leur facture énergétique grimper à la hausse.
Pour endiguer un tel phénomène et réduire les répercussions de cette flambée annoncée du prix de l’électricité, il est donc essentiel que les propriétaires de maisons individuelles puissent disposer d’une source d’énergie secondaire visant à suppléer tout ou partie du chauffage électrique. L’installation d’un poêle à bois apparaît comme la solution la plus simple et la moins coûteuse à mettre en œuvre. En effet, le prix du chauffage au bois (deux fois moins cher que l’électricité) ou des granulés de bois est relativement stable ces dernières années, et les stocks abondants chez les fournisseurs de bois énergie, notamment en Ile-de-France. De plus, les équipements sont aujourd’hui de plus en plus performants et économes.
En attendant la flambée des prix que craint UFC-Que Choisir, l’électricité devrait connaître (encore) une hausse de 1,7% dans les semaines à venir.
Build Green
Bel opportunisme pour la filière bois chauffage. Toutefois, il est primordial de mettre de l’ordre dans la qualité des poêles (en marché et à venir) qui aujourd’hui pose toujours un vrai problème sanitaire, pour la qualité de l’air intérieure et extérieure. Oui au bois, non à la pollution.