Chauffage au bois et qualité de l’air : est-ce compatible ?

Le bois de chauffage est la première source d’énergie renouvelable en France. Toutefois, se chauffer au bois, est-ce polluant ? Une recherche du laboratoire CERIC vient tordre le cou à ces idées qui ont la vie dure et apporte la preuve que le bois est respectueux de l’environnement, sous couvert toutefois qu’il soit bien utilisé.

Chauffage au bois, propre et économique mais sous quelles conditions ?

A l’approche de l’hiver, bon nombre de Français sont en train d’acheter du bois et de faire des réserves en prévision de la baisse des températures. Une source d’énergie renouvelable qui est pourtant encore montrée du doigt parce qu’elle polluerait.

Pour couper court, les professionnels de la filière bois ont demandé à l’une des références européennes en matière d’analyse, le laboratoire CERIC, de réaliser une étude pour déterminer si, oui ou non, le chauffage bois utilisé dans des conditions optimales est effectivement émetteur d’une grande quantité de particules fines.

Réduction des émissions de 51% en 8 ans

Le CERIC a passé au crible les différentes équipements en fonctionnement sur le sol français. Les tests ont permis de mettre en évidence que, sans surprise, ce sont les poêles vieillissants (plus de 15 ans) et les foyers ouverts (cheminées) qui constituent l’essentiel de la pollution aux particules fines, et ce, malgré l’utilisation d’un bois de qualité.

Heureusement, leur renouvellement s’étant accéléré ces dernières années, leur nombre diminue rapidement. Ainsi, alors qu’en 2012, les poêles performants ne représentaient qu’un petit tiers des équipements, ils représentaient 50% du parc quatre ans plus tard et devraient atteindre quasiment les 2/3 en 2020.

Ce renouvellement au profit de poêles haute performance a un impact direct sur les émissions de particules fines dans l’atmosphère. Ainsi, celles-ci ont été réduites de 26% entre 2012 et 2016 et devraient atteindre 51% d’ici à 2020. L’objectif pour 2030 est un réduction de 74% par rapport à 2012, un chiffre qui pourrait même bondir à 91% si seul un combustible de qualité était utilisé (pellets, bois bûche, etc).

Qualité, le maître mot du chauffage bois

Toutefois, l’étude de CERIC a également mis en exergue le fait que de bien choisir son combustible, et notamment dans le cas du bois bûche, a un impact considérable sur :

  • les performances thermiques : tout appareil de chauffage voit ses performances réduites si le bois ne présente pas les propriétés adéquates, notamment en termes d’humidité ;
  • le rejet de particules fines et autres polluants dans l’atmosphère : bois pas assez sec ou essence inappropriée provoquent une forte augmentation du rejet des polluants liée à la combustion incomplète dans l’atmosphère ;
  • la maîtrise de la facture énergétique : l’étude fait la preuve qu’opter pour un bois de qualité (séchage, choix des essences, etc) permet d’augmenter les performances énergétiques, de consommer moins de combustible, et donc, au final, de maîtriser le coût lié à l’achat du bois de chauffage.

Source : http://www.laboratoire-ceric.com/pdf/actualites/etude-ceric-chauffage-au-bois-et-qualite-de-l-air-(juillet-2017).pdf

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