Études sur le marché du bois de chauffage

Les études sur le bois de chauffage sont nombreuses. Nous avons choisi de nous intéresser plus particulièrement à deux d’entre elles. Publiée en 2018, l’étude de Xerfi Precepta a la particularité d’évoquer le secteur du bois de chauffage en 2021.

Étude de Xerfi Precepta

Présentation de Xerfi Precepta

Precepta est le département d’études stratégiques du Groupe Xerfi. Il cumule plus de 150 études en lien avec les entreprises afin de « décrypter les enjeux et stratégies » de ces dernières et de « proposer une vision prospective des marchés et du jeu concurrentiel ».

Pour l’une de ses études, le groupe s’est intéressé au secteur du bois de chauffe en 2021 en se posant la question suivante : « Mutations de la demande et concurrence étrangère : quelles perspectives pour les fabricants d’appareils et de combustibles ? ». Cette étude fait 200 pages et est vendue au prix de 1 300 euros HT.
Son résumé est lui accessible gratuitement.

Points forts et prévisions

Les points forts de l’étude sont, entre autres, « le scénario prévisionnel de Xerfi sur les ventes d’appareils de chauffage au bois et de combustibles bois en 2021, le classement et le positionnement des principaux acteurs de la filière, le panorama des principaux circuits de distribution d’appareils et de combustibles […] ».

En 2018, Xerfi Precepta estimait que, pour 2021 « tous les signaux [semblaient] au vert pour la filière française du chauffage au bois ». Et force est de constater que le groupe avait vu juste puisque le bois de chauffe connaît un succès croissant, succès qui ne devrait pas se démentir avec notamment l’interdiction d’opter pour le chauffage au gaz dans les maisons individuelles neuves.

Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération

Publié au cours de l’automne 2020, le Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération a été mené par le Cibe, la Fedene, le SER, Uniclima et l’Ademe.

Quelques mots sur l’enquête

L’enquête menée par le Cibe (Comité Interprofessionnel du Bois-Énergie), la Fedene (Fédération des Services Énergie Environnement), le SER (Syndicat des énergies renouvelables), Uniclima et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a été publiée en 2020 et se concentre sur le secteur du bois de chauffe en 2019.

Elle a été lancée alors que de nos jours, « presque la moitié de la consommation énergétique de notre pays reste majoritairement produite par des énergies fossiles ».

Le lent développement des énergies renouvelables

Le Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération met en avant la lenteur du développement des énergies renouvelables dont le bois fait partie.

En 2019, il représentait 66 % de la production de chaleur renouvelable en France métropolitaine – il est donc celui qui s’en sort le mieux – avec une prépondérance du marché domestique (50 %) et une présence discrète du marché des chaufferies (10,3 %).

Focus sur les chaufferies

Selon l’étude, les chaufferies d’une puissance de 10 MW ou plus représentaient en 2019 « 3 % des installations, mais 51 % de la puissance totale installée ». Celles d’une puissance allant de 50 kW à 1 MW représentaient 83 % des installations pour 14 % de la puissance totale installée.

Le Panorama revient en outre sur les appareils choisis par les amateurs de bois de chauffe.

Le succès des appareils récents

En 2019, le chauffage au bois domestique comptait plus de 6,8 millions d’appareils, les modèles récents et plus performants remplaçant peu à peu les anciens poêles et autres. En sept ans, la part de foyers ouverts a baissé de 34 % « au profit de véritables appareils de chauffage au bois, pour la plupart labellisés Flamme Verte ».

Les poêles, inserts et foyers fermés sont les plus populaires. Les chaudières à bûches/granulés ne représentent que 7 % du parc national.

Chiffres d’affaires et gaz carbonique

Le Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération rappelle que le bois domestique a représenté 3,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019 contre 1,6 milliard d’euros pour le bois collectif. Ces deux filières ont en outre permis de réduire de 21,05 tonnes les émissions de CO2 (rappelons que le dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre, il est donc en grande partie responsable du réchauffement climatique).

En somme, le bois de chauffe cumule les atouts pour les particuliers comme pour les professionnels et bien entendu pour la planète.

Le bois énergie est-il l’avenir du chauffage ?

Si l’on se base sur les conclusions du Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération, le bois énergie est un « un levier majeur de la transition énergétique ».

Il permet de remplacer efficacement les « énergies fossiles par une énergie renouvelable à la maturité prouvée, [il renforce] l’indépendance énergétique française, [consolide] l’économie locale en créant ou en maintenant des emplois [et contribue] à l’amélioration de la gestion forestière, de la gestion des déchets verts et de bois de recyclage ».

En résumé, le bois énergie possède beaucoup de qualité et semble effectivement être l’avenir du chauffage.

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