MaPrimeRénov’, l’aide mise en place il y a quelques années pour aider les ménages éligibles à réaliser des travaux d’amélioration des performances énergétiques de leur bien, va connaître quelques changements à compter du 1er avril prochain. Le bois de chauffage est-il concerné par ces modifications ? Il y a en effet une évolution du côté du bois de chauffe.
Qu’est-ce que le dispositif MaPrimeRénov’ ?
Le dispositif MaPrimeRénov’ a été mis en place en 2020. Il est destiné aux propriétaires « classiques » comme aux propriétaires-bailleurs, c’est-à-dire propriétaires d’un bien mis en location.
MaPrimeRénov’ remplace le CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique) et les aides « Habiter mieux » (« Habiter mieux agilité » et « Habiter mieux sérénité ») de l’Anah (Agence nationale de l’Habitat).
L’aide MaPrimeRénov’ est destinée à financer des travaux de rénovation énergétique. Pour en bénéficier, il faut néanmoins respecter diverses conditions. Faire appel à une entreprise/un artisan labellisé(e) RGE (reconnu garant pour l’environnement) fait notamment partie des conditions à respecter pour pouvoir bénéficier de MaPrimeRénov’.
Cette année, l’aide connaît quelques changements. Mais à quoi faut-il s’attendre à compter du 1er avril prochain ?
MaPrimeRénov’ : quelles nouveautés en avril ?
Quelles sont les nouveautés attendues pour avril dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov’ ? L’une d’elle concerne le chauffage au bois.
Audit énergétique : des critères harmonisés
Diverses règles en lien avec MaPrimeRénov’ changent cette année. Il faut par exemple que les propriétaires visent un gain minimal de deux classes dans leur DPE (diagnostic de performance énergétique).
De nouvelles règles sont également mises en place pour les passoires énergétiques. L’installation d’un chauffage fonctionnant aux énergies fossiles ne permet en outre pas de bénéficier de MaPrimeRénov’.
Enfin, pour pouvoir bénéficier de MaPrimeRénov’ Parcours accompagné, les propriétaires devront faire réaliser, par l’Accompagnateur Rénov’, un audit énergétique dont les critères vont être harmonisés dès le 1er avril prochain.
Quelle nouveauté pour le chauffage au bois ?
À compter du 1er avril 2024 également, et tandis que certains montants alloués vont augmenter (comme pour les pompes à chaleur air-eau ou géothermiques), les aides destinées au chauffage au bois (financement monogeste) vont baisser. Et la baisse en question est assez élevée puisqu’elle est de 30 %. Il reste donc peu de temps pour s’équiper avant que cette réduction ne soit effective.
Pourquoi cette baisse des forfaits ? Pour des raisons budgétaires, pour commencer, mais également pour des raisons écologiques.
Ces dernières années, le nombre d’épisodes de sécheresse a augmenté et les arbres des forêts françaises (mais pas uniquement) se sont fragilisés. Attaqués par des champignons et autres insectes, ils stockent moins de CO2. En 10 ans, la capacité de stockage en CO2 des forêts françaises a été divisé par deux.
Le souhait du Gouvernement est de réduire notre consommation de bois de chauffage de 25 % d’ici à 2030. Des appareils performants et entretenus régulièrement permettent de consommer moins de bois.
Le succès du chauffage au bois en France
Le bois de chauffage attire de plus en plus de personnes soucieuses de se chauffer avec une énergie renouvelable.
France : +40 % de poêles en trois ans
Le saviez-vous ? Environ un quart des foyers français s’est laissé séduire par le bois de chauffage. Si certains l’ont adopté comme système de chauffage d’appoint, d’autres l’ont choisi comme système de chauffage principal.
Moins coûteux que l’électricité et le fioul, le bois de chauffage ne cesse de convaincre un nombre croissant de particuliers. En trois années seulement :
- les ventes de poêles à bûches comme à granulés ont enregistré une hausse de 40 % ;
- le nombre de chaudières à granulés a été multiplié par 2,5.
En 2022, le chauffage au bois représentait un quart des aides accordées via le dispositif MaPrimeRénov’.
Quel système de chauffage choisir ?
Le choix de votre système de chauffage dépend de plusieurs éléments :
- préférence entre granulés, bûches ou autres ;
- surface à chauffer ;
- chauffage d’appoint ou principal…
Vous devez aussi être attentif à divers éléments comme la présence du Label Flamme Verte qui atteste de plusieurs caractéristiques essentielles. Le niveau 7 du Label Flamme Verte (ou équivalent) est d’ailleurs nécessaire pour bénéficier de MaPrimeRénov’.
Bretagne : un projet de filière de chauffage au bois de haies
On rappelle régulièrement que le choix des essences de bois est important pour le chauffage. En Bretagne, on veut employer celui des haies.
Les agriculteurs bretons veulent en effet utiliser le bois de leurs haies et développer une filière locale d’approvisionnement de chaufferies au bois. Les agriculteurs ont obligation de planter un certain nombre de haies, notamment pour les nappes phréatiques. Or, ils souhaitent valoriser cet effort en revendant, aux particuliers et aux entreprises, le bois broyé après la taille des haies.
Le collectif Bois Énergie d’Ille-et-Vilaine (CBB) compte plus de 40 agriculteurs et commercialise actuellement 9 000 tonnes de bois, comme l’indique Le Télégramme. Une tonne de bois de bocage vaut à l’heure actuelle 60 € (contre 51 €) pour du bois standard.
Vous avez opté pour le bois de chauffage ? C’est une très bonne initiative ! Trouvez un fournisseur de bûches, plaquettes forestières et autres granulés via notre site lemarchedubois.com.