Les détenteurs d’un poêle/d’une chaudière à granulés font face à une situation tendue. La demande étant supérieure à l’offre, il est difficile de se procurer des pellets ou alors à des prix très élevés. Alors que l’hiver approche à grands pas, où en est donc la situation ?
Des granulés de bois difficiles à trouver
Depuis plusieurs semaines maintenant, les détenteurs d’un appareil de chauffage au bois fonctionnant avec des pellets peinent à trouver ces combustibles.
Peut-on parler de pénurie ?
Selon la définition de Larousse, une pénurie est une insuffisance ou encore le manque de ce qui est nécessaire.
Peut-on alors parler de pénurie dans le secteur des granulés de bois ? Oui, car il est toujours difficile d’en trouver. Dans certains magasins, grandes enseignes comme fournisseurs spécialisés, les rayons sont vides.
« On n’en a plus depuis le mois de mai » explique ainsi un fournisseur alsacien tandis qu’un autre revendeur indique qu’il ne recevra pas de pellets avant janvier 2023. Dans d’autres commerces, on en trouve, mais le nombre de sacs par foyer est limité. Les distributeurs sont contraints de réguler les ventes.
À l’heure où l’on nous invite à faire preuve de sobriété énergétique, un certain nombre de Français se demandent s’ils pourront chauffer leur habitation cet hiver.
Granulés de bois : des prix astronomiques
En l’espace d’un an seulement, les prix des granulés de bois ont doublé voire triplé. Un particulier de Metz explique ainsi avoir acheté une palette en 2021 pour 265 € alors qu’elle en vaut désormais 850, et ce, chez le même fournisseur.
Au sein de la FF3C, on explique cette envolée des prix par l’inflation galopante, bien entendu, mais pas seulement. « C’est le fruit d’une panique générale. Avec les tensions sur les énergies, les gens ont pris peur et ont voulu sécuriser leurs approvisionnements. »
Éric Vial, de Propellet (qui ne veut pas parler de pénurie, mais de situation tendue), indique quant à lui que tous les fournisseurs ne proposent pas de palettes à 800 € et que le prix moyen tourne désormais autour des 550 € la tonne contre 200 € de moins il y a un an, une hausse qui s’explique aussi par des coûts de production (électricité…) et de transport (carburant…) en nette augmentation.
Où en est la production de granulés ?
« La filière est à fond et l’on va augmenter nos capacités de production de 300 000 tonnes cette année, puis autant les années suivantes. On fait le maximum, mais les granulés n’ont pas vocation à remplacer toutes les énergies » rappelle Éric Vial de Propellet. L’association anticipe « un million de tonnes de production supplémentaire d’ici à 2024 et un doublement de la capacité de production d’ici à 2028 ».
En 2021, 2,4 millions de tonnes de granulés ont été brûlées. Cette année, les 2,6 millions de tonnes devraient être atteints.
En 2020, un peu plus d’un million de foyers français était équipé d’un appareil à pellets (chauffage principal ou d’appoint). Trois ans auparavant, ils étaient 700 000.
En 2021, les ventes de poêles ont augmenté de plus de 43 % contre +120 % pour les chaudières (Observatoire des énergies renouvelables — Observ’ER).
Un appel au calme et à l’altruisme
On l’a vu avec la COVID et on le voit avec les blocages des raffineries, les risques de pénuries créent la panique et les gens se ruent sur les produits et services par peur d’en manquer. Les professionnels du secteur du bois-énergie appellent donc les particuliers à la raison et au calme.
Les détenteurs d’une chaudière à granulés ou encore d’un poêle à pellets sont donc invités à :
- ne pas céder à la panique ;
- n’acheter qu’en fonction de leurs besoins et éviter le surstockage qui entraîne les pénuries ;
- ne pas acheter de pellets pour ensuite les revendre à des prix plus élevés (sur des sites comme Le Bon Coin, des vendeurs proposent des granulés à plus de 13 € le sac de 15 kg soit environ 900 € la tonne de pellets) ;
- faire preuve de patience, car la filière continue de se développer ;
- s’inscrire aux lettres d’informations des revendeurs ;
- faire attention aux arnaques…
« Je demande aux consommateurs d’être calmes, patients et de faire dans la sobriété. Deux degrés de moins à la maison, c’est 14 % d’économies » indique Éric Vial.
Faut-il toujours se tourner vers les granulés de bois ?
Entre la pénurie et les hausses des prix, est-ce toujours une bonne idée de se chauffer avec des granulés de bois ?
Des prix en hausse, mais…
Selon Propellet, même si les granulés coûtent plus cher qu’il y a un an, leurs prix restent compétitifs par rapport à ceux des autres énergies comme le gaz et l’électricité.
La consommation électrique d’un poêle à granulés est quant à elle faible. Pour commencer, il n’est branché que durant la saison froide (les poseurs recommandent de le débrancher le reste de l’année notamment afin d’éviter que les orages ne grillent le système électronique de l’appareil). Ensuite, il consomme annuellement l’équivalent d’une ampoule de 100 W allumée une dizaine d’heures par jour. Cela correspond à une cinquantaine d’euros annuels selon la puissance de l’appareil et l’utilisation que vous en faites.
« L’augmentation du coût des matières premières, de l’électricité, du transport et de l’emballage a pour conséquence directe une hausse du prix du granulé de bois. Toutefois, compte tenu de la conjoncture, le granulé augmente moins que les autres énergies et il n’aura finalement jamais été aussi compétitif. » (Propellet)
Un combustible aux nombreux atouts
À la question de savoir s’il faut toujours se tourner vers les granulés de bois, les arguments en faveur de ce combustible sont nombreux.
Le bois-énergie est rappelons-le une ressource renouvelable et qui permet de créer des emplois locaux.
Les pellets sont fabriqués sans colle ni liant (attention toutefois à bien lire leurs descriptifs et à vérifier les normes comme la DIN+, entre autres). Ils ont en outre un fort pouvoir calorifique et sont faciles à stocker (dans un garage, par exemple, à condition qu’ils soient à l’abri de l’humidité).
Vous recherchez du bois de chauffage ? Bûches, plaquettes forestières, bois déchiqueté… Trouvez un fournisseur près de chez vous sur lemarchedubois.com.
THEVENON Alain
Au prix actuel du pellet ( largement supérieur à 10E le sac de 15kg ) , la pompe à chaleur ou la climatisation réversible sont 2 à 3 fois moins cher au kWH chauffé que le pellet . Le sac était à 4E en 2021 il ne reviendra jamais au dessous de 8E : le chauffage au pellet est définitivement non rentabe par rapport à la pompe a chaleur ( et en plus il faut transporter les pellets et netoyer tous les jours …. )
Besnard
Effectivement pour les petits malins qui revendent des pelets a 13euros
Sur amazone que dire du marchand
National brico dépot qui signale en affichage depêcher vous fin de stock
A 14.90 le sac
Bonne exemple de solidarité éco
BRIHAYE
comment je vais me chauffer ,??
car mon poele est mon principal mode de chauffage , à qui la faute de ces problèmes????